Articles de bege-rdc

  • Problématique de la dégradation des forêts dans le Kivu (RDC)

    La région du Kivu abrite deux paysages écologiques : le paysage des Virunga qui comprend le parc national des Virunga et le paysage écologique de Maiko-Tayna-Kahuzi-Biega qui comprend le parc national de Kahuzi-Biega, le parc national de Maiko, la réserve forestière de Tayna et la réserve d'Itombwe. Ces paysages écologiques abritent une grande biodiversité avec des espèces endémiques telles que le gorille de plaine et de montagne. Cette forêt fournit de nombreux services écosystémiques à l'humanité et joue un grand rôle en tant que puits de carbone. Cependant, ces écosystèmes forestiers et leur biodiversité sont menacés par les activités humaines telles que l'agriculture sur brûlis, l'exploitation minière illégale dans la zone protégée, la production de bois de chauffage et de charbon de bois, l'exploitation forestière, etc. Ces activités conduisent à la dégradation des forêts dans cette région. La dégradation accélérée des paysages forestiers dans cette région menace l'équilibre de nombreux écosystèmes. On observe une fragmentation de l'écosystème forestier dans ce paysage et une réduction de la connectivité forestière dans le paysage écologique de la région du Kivu. Une évaluation de la tendance actuelle de la dégradation et de la perte de forêt ainsi que de leur moteur est nécessaire pour la priorisation des zones de conservation de la biodiversité. Par exemple, l'analyse spatio-temporelle du changement de la couverture forestière peut être utilisée pour identifier les zones où l'ampleur de la dégradation de la forêt est élevée. Cette information est nécessaire pour la mise en œuvre de mesures de restauration des terres forestières dégradées dans la région du Kivu.    

  • Problématique de la pollution de l’eau et des sols dans le Kivu (RDC)

    Il existe un risque de pollution des eaux et des sols dans la région du Kivu en raison de l'augmentation des activités anthropiques en ville et en milieu rural. En zone urbaine, les pollutions des ressources en eau et des sols sont principalement associées à l'activité industrielle et à la mauvaise gestion des déchets liquides et solides (Théodore Munyuli et al. 2011, Kapepula, et al. 2015). Par exemple, la ville de Bukavu était équipée d'une station anaérobie pour le traitement des effluents liquides des toilettes pendant la période coloniale. Actuellement, cette station qui est située dans la Commune de Bagira n'est pas opérationnelle. En conséquence, les effluents des toilettes sont directement rejetés dans les rivières. Celles-ci transportent ensuite ces effluents liquides dans le lac Kivu et contribue à sa pollution. D'autre part, les industries situées dans la ville de Bukavu rejettent leurs effluents directement dans les rivières sans aucun traitement. Différentes études ont montré que les rivières qui traversent la ville de Bukavu sont polluées par des déchets domestiques ou industriels (Kapepula, et al. 2015). Il existe également des sites de décharges spontanés dans certaines zones de la région du Kivu. Ces rejets sont spontanés et sont dans certains cas situés près des rivières et des sources d'eau. C'est le cas de la décharge de Nyakavogo dans la ville de Bukavu. Cette décharge est située à moins de 20m de la zone résidentielle et à moins de 10m de la rivière Nyamuhinga. Le suivi de l'impact environnemental associé à cette gestion des déchets est nécessaire pour prévenir la population du danger de la pollution environnementale. Il est également nécessaire d'effectuer une analyse d'adéquation des terres pour identifier une zone appropriée pour l'élimination des déchets dans la région du Kivu. Dans le contexte des zones rurales de la région du Kivu, la pollution de l'eau et du sol est davantage liée aux activités minières. Par exemple, la pollution des sols et des ressources en eau par des métaux lourds tels que le mercure a été détectée dans cette région (Nsambu et al. 2020, Pascal et al. 2020). Le mercure est utilisé dans l'exploitation artisanale de l'or à des fins d'extraction. Or, ce métal est toxique pour les êtres vivants et l'homme. Pour la mise en œuvre des mesures d'assainissement des terres polluées, un suivi de l'impact des différentes activités minières est nécessaire.

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  • Les risques liés aux mouvements de masse dans le Kivu (RDC): un bref aperçu

    La région du Kivu qui est située à l’Est de la République Démocratiques du Congo (RDC), fait face à un ensemble des mouvements de masse dont les plus récurrents sont les glissements de terrain et les érosions. Dans les lignes qui suivent, nous présentons un bref aperçu sur ces mouvements de terrain qui occasionnent des dégâts important sur les infrastructures et contribuent à la dégradation des terre dans cette région.

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  • Le risque volcanique, risque limnique et risque sismique dans le Kivu (RDC)

    Les risques volcaniques, les risques sismiques et les risques limniques font partie de l’héritage géologique du Kivu en RDC. Ils sont intimement liés au contexte du rifting dans la branche occidental du rift est africain. Nous présentons ici un aperçu sur ces risques.

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  • Un appel à la géoconservation en République démocratique du Congo

    La géodiversité désigne la variété des éléments géologiques et physiques de la nature, tels que les minéraux, les roches, les sols, les fossiles et les formes de relief, ainsi que les processus géologiques et géomorphologiques actifs. Avec la biodiversité, la géodiversité constitue la diversité naturelle de la planète Terre. La Convention du patrimoine mondial de l'UNESCO de 1972 a reconnu l'importance de la géodiversité dès le début de ses travaux et constitue le plus ancien instrument mondial de conservation de la géodiversité. Contrairement à la biodiversité, peu d'attention est accordée à la conservation de la géodiversité (géoconservation) en République démocratique du Congo (RDC). Ainsi, la plupart des actions de conservation de la nature en RDC sont orientées vers la conservation de la biodiversité. A ce titre, la RDC dispose d'un réseau d'aires protégées composé de 9 parcs nationaux et d'une constellation de près de 70 réserves connexes (terrains de chasse et réserves de faune) couvrant une superficie de près de 13,5% du territoire national. Cependant, à ce jour, la RDC n'a pas de Géoparc (une zone unifiée qui favorise la protection et l'utilisation du patrimoine géologique de manière durable, et promeut le bien-être économique des personnes qui y vivent). Pourtant, la géologie fait partie du "capital naturel" de la planète, le stock mondial d'actifs naturels. Ces actifs procurent de nombreux avantages à la société, souvent désignés sous le nom de "services écosystémiques". Cependant, traditionnellement, ceux-ci se sont principalement concentrés sur les services biotiques et ont sous-évalué les services abiotiques ou "services géosystémiques". Ces "services géosystémiques" sont dérivés de la géodiversité de la planète. Parmi ces services, on trouve les services de régulation, les services de soutien, les services culturels, les services d'approvisionnement et les services de connaissance qui soulignent l'importance de la géologie pour fournir des preuves de l'évolution de la planète et de ses systèmes vivants. D'où l'importance de la conservation de la géodiversité.

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  • Réduction des risques de catastrophe en République Démocratique du Congo (RDC): Contribution du BEGE-RDC

    Augmenter la résilience et diminuer la vulnérabilité de la population face aux risques majeurs est l’une des missions du BEGE-RDC. C’est ainsi que le BEGE-RDC contribue à la réduction des risques de catastrophe (RRC) en République Démocratique du Congo (RDC) à travers une série d’initiatives.

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  • Comment préparer un kit d'urgence pour mieux faire face aux risques majeurs?

    Trois étapes simples sont essentielles pour se préparer aux risques majeurs:

    1. Connaitre le risque
    2. Faire un plan
    3. Avoir un kit d’urgence

    Dans les lignes qui suivent nous décrivons de manière sommaire comment préparer un kit d'urgence.

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  • Comment faire un plan de préparation aux risques majeurs?

    Comment faire un plan de préparation aux risques majeurs?

    Trois étapes simples sont essentielles pour se préparer aux risques majeurs:

    1. Connaitre le risque
    2. Faire un plan
    3. Avoir un kit d’urgence

    Dans les lignes qui suivent nous décrivons de manière sommaire la procédure pour faire un plan de préparation au risque.

    Il est possible que les membres de votre famille ne puissent pas être ensemble lors qu’une catastrophe se produit. C’est ainsi qu’il est important de développer un plan de préparation en cas d’urgence pour le membre de votre famille. De ce fait, votre plan de communication devra vous permettre savoir comment vous allez vous contacter et vous reconnecter en cas de séparation et de créer un lieu de rencontre familial familier et facile à trouver.  Voici quelques étapes  à suivre lors de l’élaboration de votre plan:

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  • Mieux se préparer pour faire face aux risques d'inondation en RDC

    Les inondations font parties des risques les plus récurrents en RDC. L’inondation peut être un phénomène régulier ou catastrophique et peut se produire lentement ou très rapidement. Elle correspond à une submersion temporaire, par l’eau, de terres qui ne sont pas submergées en temps normal. Cette notion recouvre les inondations dues aux crues des rivières, des torrents de montagne et des cours d’eau intermittents ainsi que les inondations dues à la mer dans les zones côtières mais aussi à l’accumulation des eaux de pluie qui restent à la surface. De ce fait, il est essentiel de comprendre comment se préparer pour faire face à ce risque quelle que soit la province dans laquelle vous vivez mais spécialement si vous vivez dans les bas-fonds, dans les vallées, a proximité des cours d’eau, en aval des barrages ou dans les zones côtières.

     

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  • Le risque volcanique en RDC. Comment se préparer pour y faire face ?

    Le volcanisme est l’ensemble des manifestations de l’activité des volcans : émissions des laves (roches en fusion et fluides), de gaz, projection des blocs et des cendres. Les éruptions volcaniques peuvent être accompagnées par d’autres risques naturels tels que les tremblements de terre, les coulées de boue, la chute des blocs, les glissements de terrain, les pluies acides, les incendies, etc.

    La  plupart des volcans des pays africains résultent de points chauds, du rifting, ou une combinaison des deux. En République démocratique du Congo, deux volcans actifs, Nyamuragira et Nyiragongo, sont responsables de près des deux cinquièmes des éruptions historiques de l'Afrique. Ces deux volcans font parties du massif volcanique de Virunga qui comprend 8 volcans.

    Le Nyiragongo contenait un lac de lave actif dans son cratère sommital profonde qui a drainé en 1977. Contrairement à la faible visibilité  du volcan bouclier voisin, Nyamuragira, Nyiragongo affiche  les pentes abruptes d'un stratovolcan. Deux stratovolcans âgés, Baruta et Shaheru, sont partiellement recouvertes par Nyiragongo au nord et au sud. Environ 100 cônes parasites sont situés principalement le long de fissures radiales au sud de Shaheru, à l'Est du sommet, et le long d'une zone au NE-SW qui s'étend aussi loin que le lac Kivu. De nombreux cônes sont enterrés par des volumineuses coulées de  lave de flanc,  la plus récente qui s'étend à partir d'une fissure flanc Est-Sud à moins de 4 kilomètres de Goma.

    Un  lac de lave précédent dans  le cratère sommital du Nyiragongo profonde, d'abord rapporté par GA Von Gotzen le 11 Juin 1894, tout d'un coup drainé à travers les fissures radiales sur 10 Janvier 1977, tuant environ 70 personnes. L'activité du Lac de lave a repris en Juin 1982, mais avait cessé en 1983. Le lac de lave a été de nouveau activé après une éruption qui a commencé en Juin 1994. La dernière éruption spectaculaire du volcan Nyiragongo date de janvier 2002.

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  • Problématique de gestion des déchets dans la ville de Bukavu (RD Congo)

    Dans le cadre de la sensibilisation sur les changements climatiques et la conservation de la nature, sous le haut patronage de l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu, le BEGE-RDC (organisation membre de UN Sustainable Development Solution Network Youth Initiative, SDSN-Youth), Congolese Youth Biodiversity Network (CYBN), Human Nature Projects (HNP) et organisations partenaires, ont tenu à Bukavu en date du 26 Octobre 2019, dans la salle polyvalente de l’Institut National de Préparation Professionnel « INPP » une conférencesous le thème « Changements climatiques : quelles perspectives de la jeunesse en RD Congo? ». Voici le résumé de la présentation sur la « Problématique de gestion des déchets dans la ville de Bukavu (RD Congo) » qui a été faite au cours de cette conférence.

    Orateur: Espoir BITEZA, Coordonnateur de la Brigade Hygiène et Assainissement à la Mairie de Bukavu. 

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  • L’éducation au développement durable pour préparer les jeunes à faire face au changement climatique en RD Congo

    Dans le cadre de la sensibilisation sur les changements climatiques et la conservation de la nature, sous le haut patronage de l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu, le BEGE-RDC (organisation membre de UN Sustainable Development Solution Network Youth Initiative, SDSN-Youth), Congolese Youth Biodiversity Network (CYBN), Human Nature Projects (HNP) et organisations partenaires, ont tenu à Bukavu en date du 26 Octobre 2019, dans la salle polyvalente de l’Institut National de Préparation Professionnel « INPP » une conférencesous le thème « Changements climatiques : quelles perspectives de la jeunesse en RD Congo? ». Voici le résumé de la présentation sur « L’éducation au développement durable à travers le Global School Program pour préparer les jeunes à faire face au changement climatique en RD Congo » qui a été faite au cours de cette conférence.

    Orateur: Jean Nacishali, Global School advocate, Global School Program (SDSN Youth), E-mail: j.nac@globalschools.info

     

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  • Le changement climatique: cause, conséquences et mesures préventives

    Les  changements  climatiques  constituent un défi majeur auquel le monde fait face actuellement. Au fil de temps géologique, l’atmosphère, la biosphère et les océans ont suivi des cycles naturels mais les travaux de recherche scientifique font état, aujourd’hui, des changements différents de ceux d’hier que subit notre planète aussi bien par l’ampleur que par la rapidité avec laquelle ils surviennent. Depuis le début de la révolution industrielle, les températures moyennes sur terre ont augmenté plus ou moins régulièrement. Chacune des trois dernières décennies a été plus chaude que toutes les décennies précédentes depuis le début des relevés statistiques, en 1850. La température moyenne de la planète a subi une augmentation de 0,85ºC par rapport à la fin du XIXe siècle. De ce fait, le réchauffement climatique est un phénomène global de transformation du climat qui est exacerbé par les activités anthropiques qui occasionnent la transformation de la composition atmosphérique terrestre en augmentant de manière déterminante les concentrations de gaz à effet de serre. Il s’agit donc d’une forme de réchauffement climatique dont les causes ne sont pas seulement naturelles mais économiques et industrielles. C’est ainsi que dans le cadre du Climate change media literacy campaign organisé par le BEGE-RDC, nous présentons les causes, les conséquences et les mesures préventives du changement climatique.

    Cause du réchauffement climatique

    Les changements climatiques étaient dus essentiellement à des causes naturelles comme des fluctuations de l’activité solaire et des éruptions volcaniques. Mais les scientifiques ne peuvent pas expliquer le réchauffement que nous constatons depuis une centaine d’années sans prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre dues à l’activité humaine. Les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter et ont plus que doublé depuis 1990. Ces gaz sont présents dans l’atmosphère terrestre et retiennent la chaleur censée être libérée dans l’espace. Ils agissent à la manière des parois d’une serre, permettant ainsi à l'énergie solaire d'entrer dans l'atmosphère mais l'empêchent de s'en échapper. C’est le cas du dioxyde de carbone (CO2); le méthane; le protoxyde d'azote; les gaz fluorés. Parmi ces gaz, le CO2 joue un rôle prépondérant. Le CO2 est le gaz à effet de serre le plus produit par les activités humaines; il est responsable de 63 % du réchauffement de la planète causé par l'homme. Sa concentration dans l’atmosphère est actuellement supérieure de 40 % à celle du début de l’industrialisation. En outre, Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) ont augmenté de près de 50% depuis 1990. C’est ainsi que durant les dernières décennies, les émissions anthropiques de CO2 ont augmenté, mais se sont également accélérées (IPCC, 2006), forçant ainsi le système naturel à répondre beaucoup plus vite qu’auparavant. Ces émissions ont augmenté plus rapidement entre 2000 et 2010 que durant chacune les trois décennies précédentes. D'autres gaz à effet de serre sont émis en moindres quantités, mais ils retiennent la chaleur bien plus efficacement que le CO2, et sont jusqu'à 1 000 fois plus puissants. C’est le cas du méthane qui est responsable de 19 % du réchauffement de la planète causé par l'homme, tandis que cette proportion s'élève à 6 % pour le protoxyde d'azote. Notons toutefois que les gaz fluorés ont un effet de réchauffement considérable, jusqu'à 23 000 fois supérieur à celui du CO2 même s’ils sont libérés en plus petites quantités.

    Dans nos modes de vie, plusieurs activités constituent des sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES). C’est le cas du secteur de transport, de l’industrie, de l’agriculture et de la production de l’énergie pour ne citer que cela. A titre illustratif, les émissions de dioxyde de carbone sont principalement dues à la combustion de matières fossiles, comme le charbon, le pétrole et le gaz. Leur combustion dégage d’énorme quantité de dioxyde de carbone et du protoxyde d'azote dans l’atmosphère. D’autres activités telles que la déforestation et l’agriculture sur brulis contribuent à l’émission des quantités importantes des émissions du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Il en est de même de l’utilisation abondante d’intrants chimiques comme les engrais contenant de l'azote qui produisent des émissions de protoxyde d'azote ainsi que le modèle intensif de production qui dégradent les sols, véritables puits de carbone. Par ailleurs, l’élevage de ruminants est émetteur de méthane en ce sens que les bovins et ovins produisent de grandes quantités de méthane lorsqu’ils digèrent leur nourriture. Il est alors important de changer nos modes de vie en vue de diminuer notre empreinte carbone en recourant à des énergies renouvelables, pratiquer l’agriculture durable, éviter les moyens de transport polluant, etc. 

    Conséquences du réchauffement climatique

    D’aucuns pense que le réchauffement climatique est un problème relativement lointain qui implique simplement qu’il va faire plus chaud. Mais en fait, les conséquences sont beaucoup plus profondes. Compte tenu des concentrations actuelles et des émissions de gaz à effet de serre en cours, il est probable que d'ici la fin du siècle, l'augmentation de la température mondiale dépassera 1,5 ° C par rapport à 1850-1900 pour tous les scénarios sauf un. Les océans du monde vont se réchauffer et la glace va continuer à fondre. On prévoit une élévation moyenne du niveau de la mer de 24 à 30 cm d'ici 2065 et de 40 à 63 cm d'ici 2100. La plupart des aspects du changement climatique persisteront pendant de nombreux siècles, même si les émissions sont stoppées. Avec le changement climatique, les océans se sont réchauffés, les quantités de neige et de glace ont diminué et le niveau de la mer a augmenté. De 1901 à 2010, le niveau mondial moyen de la mer a augmenté de 19 cm en raison de l'expansion des océans due au réchauffement et à la fonte des glaces. L’étendue des glaces de mer dans l’Arctique a diminué chaque décennie depuis 1979, avec une perte de glace de 1,07 million de km² chaque décennie.

    Le réchauffement global provoque des modifications durables de notre système climatique, qui font peser une menace aux conséquences irréversibles si nous n’agissons pas tout de suite. Le changement climatique entraîne une hausse de la température globale, modifie les niveaux de précipitations, fait monter le niveau de la mer et cause des phénomènes climatiques plus fréquents et plus intenses. L’augmentation des températures à cause du réchauffement climatique affecte ainsi l’ensemble de l’écosystème mondial et pas seulement la chaleur ressentie. Il s’en suit une perturbation des modèles météorologiques habituels avec une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes comme les tempêtes, les inondations, les cyclones et les sécheresses. Cette augmentation de la température affecte également la capacité de régulation des océans. L’augmentation croissante des températures globales contribue à  l’augmentation des niveaux des océans, à l’acidification et une désoxygénation des zones océaniques. En outre, une acidification trop prononcée pourrait limiter la capacité des mers de la planète à produire de l’oxygène et à stocker le CO2, et donc augmenter encore le réchauffement climatique. Cette augmentation de la température peut aussi affecter des zones de forêts et les écosystèmes fragiles (barrière de corail par exemple) ainsi que la biodiversité (les coraux, certains insectes et même des mammifères pourraient ne pas survivre).

    A part les écosystèmes, le réchauffement climatique a aussi des conséquences sur l’économie et les sociétés. Il peut avoir des répercussions désastreuses sur l’accès à la nourriture et à l’eau, la santé et les habitations. En effet, de 1880 à 2012, la température mondiale moyenne a augmenté de 0,85 ° C. Pour mettre cela en perspective, à chaque augmentation de 1 degré de température, les rendements en grains diminuent d'environ 5%. Le maïs, le blé et d’autres cultures importantes ont connu une baisse de rendement significative au niveau mondial de 40 mégatonnes par an entre 1981 et 2002 en raison du climat plus chaud. Par ailleurs, les variations des précipitations liées au changement climatique peuvent entraîner une augmentation du nombre de moustiques porteurs de maladies, occasionnant ainsi une recrudescence des cas de paludisme qui est la maladie la plus meurtrière en Afrique. De plus, un environnement plus chaud associé à une augmentation des précipitations peut également faire augmenter l’incidence d’autres maladies mortelles, comme la fièvre jaune et la dengue. La mauvaise qualité de l’air qui accompagne souvent une vague de chaleur peut causer des problèmes respiratoires ou les aggraver. Il se pose aussi le problème de  la capacité des sociétés à s’adapter à un nouveau climat, à adapter leurs infrastructures, notamment médicales, mais aussi leurs bâtiments. Les entreprises sont aussi affectées du fait qu’il est plus difficile d’adapter ses activités dans un contexte où le climat change.

    Mesures préventives du changement climatique

    Il est encore possible grâce à un large éventail de mesures techniques et changement de comportement, de limiter l’augmentation de la température moyenne globale à deux degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels. Pour cela des mesures adéquates doivent être prise au niveau individuel et au niveau des organisations afin d’agir pour le climat.

    Les plus grands climatologues mondiaux pensent que les activités humaines sont très probablement la principale cause du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle. Ils considèrent qu'une augmentation de 2°C par rapport à la température de la période préindustrielle est le seuil au-delà duquel le risque d'assister à des changements climatiques dangereux, voire catastrophiques, est beaucoup plus élevé. Pour cette raison, la communauté internationale a reconnu la nécessité de maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 2 °C. Des changements institutionnels et technologiques majeurs donneront une chance meilleure que le réchauffement climatique ne dépasse pas ce seuil.

    Pour lutter contre le réchauffement climatique, il faut avant tout réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, le premier moyen est de se tourner vers les énergies renouvelables (énergie solaire, énergie éolienne, énergie inhérente à l’eau et à la vapeur d’eau, l’énergie géothermique) et d’éviter les énergies fossiles.  Mais il faut aussi réduire sa consommation énergétique, éviter le gaspillage alimentaire, mieux se nourrir en évitant les produits qui ont une trop grosse empreinte carbone, optimiser l’utilisation des ressources… Par-dessus tout, il faut planter les arbres, protéger les écosystèmes forestiers qui ont la capacité de séquestrer le dioxyde de carbone à moindre cout. Voici quelques actions à mettre en œuvre afin d’agir pour le climat: modifier les habitudes alimentaires et consommer moins de viande, lutter contre la déforestation, protéger les océans en évitant par exemple d’y déverser des produits toxiques, consommer de l’énergie propre et réduire la consommation en énergie, trier les déchets et passer à l’économie circulaire avec la règle de trois R (Réduire, Réutiliser, Recycler), privilégier le transport en commun, les véhicules électriques ou faire du covoiturage.

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    Climate change media literacy campaign fait partie intégrante du Programme de sensibilisation sur le changement climatique (#PLCC) organisé par le BEGE-RDC dans le cadre du Global SDGs Week (#Act4SDG)

  • Le glissement de terrain en République Démocratique du Congo: comment se préparer au risque ?

    La République Démocratique du Congo, en général, et la région du Kivu, en particulier, fait face à un ensemble des problèmes d’instabilité de terrain qui causent des problèmes sérieux aux infrastructures et anéantissent les efforts de développement au niveau local. L’une des manifestations de ces instabilités est le glissement de terrain. Ce dernier est parmi les risques hydro climatiques de grande ampleur dans cette région. A titre illustratif, entre 2010 et 2015, les glissements de terrain ont causé la mort de 134 personnes et la destruction de 700 maisons et 4 écoles dans la province du Sud-Kivu. C’est ainsi qu’il est nécessaire de connaitre les causes, les conséquences et les mesures préventives des glissements de terrain dans cette région. L’objet de cette note est de vous présenter le comportement à adopter avant, pendant et après le glissement de terrain afin de mieux minimiser le risque. A travers une série des questions-réponses, nous présentons également les éléments nécessaires pour mieux comprendre le risque de glissement de terrain.

    De prime abord, il sied de signifier que le glissement des terrains correspond au déplacement d’une masse des matériaux de la croute terrestre sur une pente ou le long d’une surface de rupture. Ces glissements de terrain sont exacerbés par des facteurs naturels et anthropiques. Parmi les facteurs naturels qui sont à la base des glissements de terrain dans la région du Kivu, nous pouvons citer la nature du sol, la pente, les précipitations, la proximité des terrains par rapport aux cours d’eaux, les failles qui constituent des zones de faiblesse tectonique et constituent des plans préférentielles de glissement de terrain etc. A titre illustratif, dans la ville de Bukavu, les sols  issus de l’altération des basaltes sont riches en minéraux argileux qui possèdent la propriété de retrait-gonflement et augmentent la susceptibilité au glissement de terrain. Par ailleurs, la proximité de terrain au cours d’eaux augmente le risque d’instabilité à travers les incisions latérales des rivières et l’érosion des berges. Parmi les facteurs anthropiques de glissement de terrain, nous pouvons citer le changement d’occupation de terre qui occasionne une perte de couverture végétale au profit de l’extension des zones urbaines, l’exploitation des matériaux de construction qui modifie la morphologie de terrain,  le mauvais terrassement, le mauvais plan de drainage, etc.

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  • Faire face à la pollution de l’air en République Démocratique du Congo

    Le 5 juin, le monde entier célèbre la journée mondiale de l’environnement sous le thème « La pollution de l’air ». Selon l’OMS, plus de 90% de la population mondiale respire un air pollué. Cette pollution de l’air est le cinquième facteur de mortalité dans le monde et provoque plus de décès que la malaria, les accidents de route, la malnutrition et l’alcool. De ce fait, elle constitue alors un véritable problème de santé publique au niveau mondial en général et en RDC en particulier.

    Par sa nature, les activités du BEGE-RDC contribuent à la lutte contre les problèmes de pollution de l’air. C’est ainsi que dans le cadre de sensibilisation sur la lutte contre la pollution de l’air, nous présentons quelques causes de cette pollution et les moyens d’y faire face en République Démocratique du Congo.

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  • Vivre avec le séisme dans le Kivu (RDC)

    La région du Kivu est affectée par les séismes ou tremblement de terre. Cette carte en est une illustration. Elle représente la distribution des séismes ayant eu lieu dans cette zone sur la période  1970-2019, avec des magnitudes de 0 à 10, des profondeurs de 0 à 900 km. Ces données sont disponibles sur http://ds.iris.edu/ieb/.

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  • Le BEGE-RDC est officiellement membre du SDSN Youth ( UN Sustainable Development Solutions Network Youth)

    Le BEGE-RDC est officiellement membre de SDSN Youth (UN Sustainable Development Solutions Network Youth) qui est une initiative du réseau de solutions de développement durable des Nations Unies, lancée le 1er juin 2015 à Paris. SDSN Youth éduque les jeunes sur les défis du développement durable et leur offre la possibilité d’utiliser leurs ressources, leur créativité et leurs connaissances afin de lancer des solutions innovantes pour la mise en œuvre des Objectifs du Développement Durable (ODD). Pour plus d’information, cliquew sur ce lien.

  • Le BEGE-RDC a gagné le troisième prix du concours GIS DAY Context 2018, organisé par la société GIS Cloud

    Le projet  “Mapping landslide susceptibility and perceptions to reduce people vulnerability in South Kivu”  du BEGE-RDC a gagné le troisième prix du concours GIS DAY Context 2018, organisé par la société GIS Cloud. Pour plus d'information, cliquez sur ce lien

  • Le BEGE-RDC a participé à la conférence du 20.03.2016 organisée par l’IAPG-DRC, YES-DRC et StrongWomen-DRC

    Le Bureau d’Etude Géologique et Environnementale en RDC, BEGE-RDC a participé à l’atelier organisé par l’International Association for Promoting Geoetics (IAPG-DRC), Young Earth Scientist (YES-DRC) et Strong Women-DRC à Bukavu. Cet atelier a eu lieu en date du 20 Mars 2016 à l’hôtel Nard et a été réalisé dans le cadre de la célébration de la journée de Sciences de la Terre en Afrique et au Moyen Orient, DESAME 2016.C’est dans ce contexte que deux chercheurs du BEGE-RDC ont fait leurs présentations dans le cadre du thème « les Sciences de la Terre et changement climatique au Sud-Kivu: défis, opportunités et perspectives». C’est ainsi que l’exposé de AGANZE BACIYUNJUZE Gloire a porté sur « les impacts du climat actuel et les héritages du paléoclimat sur les risques naturels au Sud-Kivu » et l’exposé de NACISHALI NTERANYA Jean a porté sur « les analogues naturels de la séquestration géologique et les accumulations naturelles du CO2 dans la région du Kivu ». Ces deux chercheurs du BEGE-RDC ont montré les défis, les opportunités et les perspectives d’études liés à ces thématique dans un contexte de réchauffement climatique.

     

  • Géohéritage et risques associés au contexte de rifting dans la région du Kivu

    Auteur : NACISHALI NTERANYA Jean (Bureau d’Etude Géologique et Environnementale en RDC, BEGE-RDC)

    Contact: j.nacishali@gmail.com

    Cet article est une synthèse d’une présentation qui a été faite en date du 19 Mars 2016 dans le cadre d’une conférence organisée par le BEGE-RDC pour célébrer la Journée de Science de la Terre en Afrique et au Moyen Orient (DESAME, 2016) à Bukavu.

    Pour télécharger  en version PDF cet article et d’autres qui sont paru dans notre journal pour la promotion des géosciences, Le cahier du bege-rdc, Nº1, Mars 2016 cliquer sur ce lien http://www.lecahierdubege-rdc.e-monsite.com

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